La Personne de Mounier dans la Racine du Tso-dranom-pokonolona Betsileo

Abstract

Mounier Emmanuel s’aperçoit que le monde moderne a fait un faux pas. Au lieu d’être attentif à la primauté de la personne, il est attentif à la primauté de l’économie. Or Cette dernière conduit la personne à l’aliénation. D’où, Mounier s’insurge contre cette aliénation et propose un nouveau chemin sur lequel la personne se sent épanouie, respectée et souveraine.

Les Betsileo ont la même conception que Mounier sur la personne : (HOULDER, 1960). « Sarobidy ny Aina. (…) Ny Aina, tsy ananan-droa. (…) ary ny Olo ro olo (…) » Le sang est sacré ; il n’y a pas deux vies et la personne est au-dessus de tout. Elle est absolue et le reste est relatif. Ces Betsileo se soucient d’elle. Et ce souci se traduit par la création du Fokonolona dont les membres se respectent, s’entraident dans tous les domaines. Il se traduit également par la valorisation du Tso-drano et de l’entretien relationnel entre les vivants ou entre les vivants et tous ceux qui sont en l’au-delà (les Razana, le Zanahary). L’article a pour objectif de démontrer la sublimation de la personne au sein de la communauté ou du fokonolona tant chez Mounier que chez le groupe ethnique Betsileo.