LA PETITE CORRUPTION DANS LES PRISONS CENTRALES DE KONDENGUI ET DE GROS BOUQUET: VIOLENCE MATERIELLE ET PSYCHOLOGIQUE

Abstract

En quoi la petite corruption serait-elle une forme de violence sur l’institution matérialisée par les prisons de Kondengui et de Gros-Bouquet? L’article mobilise une approche dynamique des processus organisationnels, une étude qualitative (des entretiens semi directifs), un échantillon qui se compose de 3 prisonniers et 4 de leur proche. Il s’appuie par ailleurs sur des données historiographiques et insiste sur les concepts de petite corruption, de prison et de violence matérielle et psychologique pour démontrer à partir de la classe socioprofessionnelle des surveillants, que la petite corruption, définie comme l’ensemble des actes illicites qui ne font pas directement appel à l’Etat, dénature l’institution. Aussi, elle est à l’origine d’une nouvelle violence matérielle et psychologique sur les détenus et leur proche, outre la violence du milieu carcéral.